L'alpiniste

Publié le par V.Vlan

undefined
undefined
undefined
undefined
undefined
undefined

Friedrich :  Il veut quoi l'alpiniste?
L'alpiniste : Ce que je veux?! Il me demande ce que je veux! Dis-donc le rigolo, tu sais que cet endroit est censé être inviolé de toute présence humaine? Aucun homme n'est censé y avoir jamais mis les pieds avant moi. Je suis là en mission pour y planter le drapeau de ma nation. Tu sors d'où toi? C'est quoi ces fringues? Ca fait longtemps que t'es là?
Friedrich : Imbécile, j'ai été peint en 1817. Ca fait presque 2 siècles que je suis là. Je ne sais pas qui vous envoie, mais ils se sont foutrement gourrés. J'en ai vu défiler une bonne vingtaine depuis ma création, et le premier il y a plus de 100ans. Vous êtes comme qui dirait un peu retard. Remballez votre drapeau et redescendez.
L'alpiniste : Non mais c'est pas possible d'entendre ça. Bon, écoute, que je sois le premier ou pas, c'est pas important. On va trouver un arrangement. De toute façon, moi, je dois le planter , ce putain de drapeau. Quelqu'un t'a vu grimper ici?
Friedrich : Avec une moyenne de 700.000 visiteurs par an depuis mon accrochage à la Kunsthalle de Hambourg, en 1869, voyons, ça nous donne, aux alentours de.... 10 millions de témoins. Bien sûr, certains sont morts depuis. Un blanc. Vous êtes un sacré imbélice, tout de même. Vous pensiez vraiment être le premier? Il se met à rire.
L'alpiniste : Hey mec, t'es bien placé pour te foutre de moi. Une vie passée à regarder les nuages à plus de 7000 mètres d'altitude, si t'es pas un givré toi. Bon, non pas que ça me déplaise de discuter avec toi, mais moi j'ai une vie à côté, et un drapeau à planter. Alors voilà ce qu'on va faire : tu vas te pousser un peu, parce que là t'es pile poil sur le sommet, mec, je fous le drapeau, juste là, et je me barre. Tout le monde est content, tu restes dans le cadre, mon drapeau est visible, et tu retrouves ta solitude. Allez, décale-toi un peu.
Friedrich : Non.
L'alpiniste : Ne m'oblige pas à le faire pour toi. Bouge, t'as juste un mètre à faire. T'occupes si t'es plus centré, ça chamboulera pas la composition. Et puis, c'est pas toi l'artiste, concentre-toi plutôt sur tes nuages.
Friedrich : Ils sont moins stupides d'habitude. Le progrès sans doute. Réfléchissez 30 secondes. Je suis peint sur la toile, il m'est impossible de bouger. Croyez-vous que je serais resté perché sur ce rocher pendant 200 ans, autrement?!
L'alpiniste : Allez, te fous pas de moi. Je te donne 10 secondes pour te décaler. T'as un pas à faire, on enverra le tableau en restauration ils combleront les vides. Dépêche, ça commence à cailler.
Friedrich : Mon Dieu, vous atteignez des sommets de stupidités. Vous savez où vous pouvez vous le mettre, votre drapeau?
L'alpiniste : Bon, le poète, on pourra pas dire que j'aurai pas été patient. Il monte sur le sommet et pousse Friedrich. Friedrich dérape, et tombe dans le vide. Ah.... Je vais encore me faire engueuler. C'est sûr, ça leur fera un peu plus de boulot au service restauration. C'est qu'il était grand. Il plante le drapeau tout au sommet, et redescend.

undefined
undefined

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
ah ah ah ah ah (x 20)
Répondre
S
mdr !<br /> mais,est-ce vraiment de l'humour ?
Répondre
K
super, je reviendrai par ici plus souvent
Répondre
A
Vlan... Trop mortel... Tu sais quoi ?... Je t'adore... Ha ben non, j'peux pas, c'est les dieux qu'on adore ! lol... mdr :0010:
Répondre
J
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO<br /> bin quoi on est pas<br /> obligé de laisser des<br /> coms de 2 mêtre de long<br /> non plus, hein ... :0074:<br /> OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Répondre